Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Boudjema Tirchi DZ blog

1er Mars : rendez-vous avec l'histoire.

1 Mars 2019 , Rédigé par Boudjema Tirchi Publié dans #Politique : Changement en Algérie

« Jetez la révolution dans la rue et elle sera portée à bras le corps par tout un peuple. ». Larbi Ben M-Hidi

En sept ans et demi, la Révolution algérienne recouvra sa souveraineté en entraînant dans son sillage une multitude de peuples colonisés. Aussitôt, l’armée des frontières, du Clan d’Oujda, s’empara du pouvoir par la force en faisant de l’Algérie sa propriété. Après vingt ans de règne, l’un de leurs illustres représentants ne veut plus quitter le « Koursi » (trône), malgré sa lourde maladie et son âge avancé. Pourtant, son bilan est maigrelet. En effet, des sommes colossales furent dilapidées. Sa politique de la carotte et du bâton appauvrit la société par la soumission des faibles et la répression des esprits éclairés : ce qui plongea le pays dans la médiocrité. Ses partisans nous chantent la paix retrouvée, mais celle-ci n’est pas son dû, car durant la terreur intégriste, il était au chaud à l’étranger. La « réconciliation », n’était qu’une forme de corruption qui consistait à acheter le silence et la compromission, sans recours à la justice, la vérité et le pardon. En psychanalyse, on appelle cela le « refoulement » : ce qui pourra nous ramener à la case départ n’importe quand. La « continuité » signifie pour eux persister dans la jouissance de leurs privilèges dans une totale impunité, pendant que le reste de la population vit dans la précarité. Mais cette arrogance finit par exaspérer les laissés pour compte qui sortirent dans la rue en masse pour crier haut et fort : « Non au 5e mandat de la honte ! ».

Les rentiers s’offusquèrent en prétendant que le vainqueur sortira des urnes. L’argument est pertinent à condition que la compétions soit loyale. Pour cela :

  • Le certificat médical de leur candidat doit être délivré par des médecins neutres.
  • La conformité de la candidature (4 mandats, viole de la Constitution…) sera validée par un Conseil constitutionnel indépendant et non pas désigné par l’un des candidats.
  • Traitement égalitaire pour tous : le représentant du candidat-absent était parmi la délégation ministérielle à Adrar, tandis que Rachid Neggaz vient être assigné à résidence dans son douar.
  • Une Commission électorale consensuelle et une administration neutre.
  • Les sigles de la Révolution (FLN, UGTA…) doivent être restitués à la Nation.
  • Les moyens de l’État (services de sécurité, trésor, TV, etc…) appartiennent à toute la collectivité. Pour preuves : les manifestations de l’historique vendredi 22 février furent complètement ignorés par l’ENTV. Comme disait le regretté Matoub Lounès : « si l’Algérie leur appartient, qu’ils nous montrent le titre de propriété ! ». Cette défaillance porte un coup sérieux à leur réputation et à celle de notre pays.

En effet, dommage pour le Président qui aurait pu sortir par la grande porte si on avait écouté les voix qui l’avaient exhorté à renoncer au 4e mandat, tel cette conclusion de l’auteur de ces lignes (« Perversion des valeurs », El Watan du 2/2/2014) : »

« … Car le plus important est l’image qu’il laissera à la postérité : un vieillard de 77 ans, malade, s’accrochant désespérément au pouvoir, à l’exemple d’El Gueddafi, Moubarak, Mugabe, ou bien un Grand Homme privilégiant son pays au détriment de ses intérêts, tels Ben M’hidi, Lula da Silva, Mandela. Que Dieu protège notre pays et le frère Abdelaziz Bouteflika de la malédiction du 4e mandat ! ».

Avec toutes ces tares que le système traîne, le choix le plus sage consiste en l’annulation du scrutin et la désignation d’un directoire consensuel (genre CCE-HCE) pour une période transitoire. Les partis auront le temps de se réorganiser en adoptant de nouvelles stratégies. Quant au néo-fln, il n’aura qu’à trouver un autre sigle pour revenir tester ses capacités dans une compétition loyale et sans opacité. En revanche, les forces du changement ont vraiment du pain sur la planche.

 En effet, malgré l’espoir suscité par le Mouvement, l’absence d’organisation risque de nous plonger dans la déception et le découragement. Néanmoins, avec la déferlante estudiantine d’hier, l’espoir est permis, car les intellectuels pourront trouver des solutions aux problèmes. Ils apportent déjà du baume au cœur, car elles (ils) sont jeunes, belles (beaux) et instruits, pas comme votre serviteur :  vieux (71 ans), moche comme un pou et n’ayant même pas le CEP (Certificat d’études primaires).

La marche de vendredi prochaine sera décisive : soit le Mouvement s’essoufflera en laissant pour longtemps le pouvoir à la mafia, soit il prendra plus d’ampleur pour renouer avec la grandeur d’antan. La Révolution algérienne est considérée comme l’une des plus importante du vingtième siècle. Si nous réussissons à faire tomber le régime par la non-violence, nous marquerons également l’histoire. Pour en arriver là, nous devons mobiliser toute la population afin d’assurer la victoire.

Depuis 1962, les usurpateurs de la Révolution règnent par le mensonge et l’arbitraire en transformant notre beau pays en une contrée de désolation et de misère. Les pays de la rive sud de la Méditerranée doivent nous aider à mettre fin à cette tyrannie. Autrement, dans peu de temps, des millions de harragas envahiront leurs pays. En revanche, une Algérie opulente leur garantira une ceinture sécuritaire jusqu’aux confins du Sahel, en inversant le flux migratoire dans l’autre sens (Nord-Sud). Avant d’en arriver là, nous devons être au rendez-vous de l’histoire, le vendredi 1er mars.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article